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Guerres

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Depuis toujours ont lieu les guerres

Dans tous les endroits de la terre.

La terre tournera toujours,

Cela cessera-t-il un jour ?

Perdurera-t-elle cette horreur,

Plongeant les Hommes dans la terreur ?

 

L’Homme est-il capable demain,

De réussir avec son âme,

De réussir avec ses mains,

À ne plus prendre les armes ?

 

Il faut garder cet espoir,

Toujours continuer à y croire.

L’Homme parviendra peut-être un jour,

À force de travail et d’amour,

À comprendre que toutes ses peurs,

Portent comme fruit le malheur.

 

L’Homme arrivera probablement plus tard,

À sortir de ce triste brouillard,

Trouvera-t-il au plus profond de son cœur,

La force qu’il faut pour son bonheur ?

 

L’Homme n’en est pas encore là,

Se bat toujours et encore ici- bas,

Pour des idées, des religions,

Pour le pouvoir, la possession.

 

Aucune raison  n’est bonne pour tuer,

Douleurs et tourments sont alors engendrés.

 

Parlons d’ailleurs dès maintenant,

De l’être me touchant personnellement.

Il s’agit de mon propre père,

Qui lui aussi connut la guerre.

 

 

On lui ordonna de prendre le bateau,

Fit traverser la mer, voguer sur les flots.

Quel gâchis de vivre cette traversée,

Dans l’idée si terrible de tuer.

 

Il partit donc loin d’ici,

Fouler le sol, la terre d’Algérie.

Il est arrivé dans ce beau pays,

Non pour y découvrir sa vie,

Comme peut-nous l’offrir le voyage,

Et tous ses instants de partage.

Il arriva  pour y faire la guerre,

Répandre le sang dans le désert,

Il est resté de nombreux mois,

À travers montagnes et sable de là-bas.

 

Il a traversé des villages,

Qui dans sa mémoire, restent en images.

Il a vu mourir ses copains,

Ne plus être là, demain.

Il a vu souffrir les habitants,

Tout un peuple et ses enfants.

 

Il a vu, ressenti des errances,

Il a connu la souffrance.

Tout à chacun reste marqué,

Par telles violence et brutalité.

 

Mon père d’une grande sensibilité,

A dû être profondément affecté.

Il porte en lui cette blessure,

À travers temps, elle reste et dure.

Peut-être l’a-t-il transmise à ses enfants ?

Si gravée en son esprit et son sang…

 

S’il n’en a presque jamais parlé,

C’est certainement pour tenter d’oublier.

Essayer d’effacer de sa mémoire,

Ce passage, ce moment si noir.

Mais hélas avec ou sans mots,

Blessures restent et font partie des maux.

 

Pensons à ces êtres vivants sous ce poids,

Comprenons le fardeau qu’ils portent ici bas.

Sans doute se réveillent-ils certaines nuits,

Quand au dehors il n’y a plus de bruit,

Mais au fond d’eux quelque chose les réveille,

Une douleur leur vole leur sommeil…

 

 

 

 

Car la guerre, pour toujours, dans le cœur des hommes,

N’est que calvaire, torture, qui dans leurs âmes raisonnent ....

 

 

                                    

                                                                                                                                         Chantal Amour

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