top of page

L ’ESPRIT DU CHAT 

​

​

 

 

Qui est- il le chat, se penchant à la fenêtre ?

Qui est- il le chat, animal ou bien être ? …

​

Son regard interpelle, de là-haut, il nous regarde,

Ses pupilles brillent sous le soleil, il semble faire le garde …

​

Gardien de qui, gardien de quoi, il semble surveiller,

Les mouvements autour de lui, nos gestes, nos pensées …

​

Semblant parfois lointain, ou tout à coup très proche,

Sa liberté nous plait, sans ne lui faire aucun reproche,

​

D’aller et venir à sa guise, au gré de ses envies,

Sautant à travers les vêtements, c’est le charivari !

​

Mais où se cache-t-il donc encore, ce matin ?

Mes yeux ne le voient pas, je le cherche en vain.

​

Peut-être est- il déambulant au travers des rues,

Ou alors sur une toiture, ayant pour point de vue,

​

Le va et vient des passants, la ville qui se réveille,

Ce chat a l’œil malicieux, serait déjà en éveil.

​

Il apparaît tout à coup, venant d’on ne sait où,

Un petit creux à l’estomac, il revient, le minou.

​

Puis au milieu des foulards, couché dans ma valise,

Prêt à prendre le train, pour Paris ou Venise.

​

Quelques instants plus tard, droit, sur le bureau,

A la stature égyptienne, il semble faire le beau.

​

M’approchant de lui, il délaisse sa posture de roi,

M’offrant de doux câlins, ses moustaches contre moi.

​

Et puis, sort de lui, c’est une boîte à musique,

Le ronron venant de son cœur, instrument magique…

 

Sorte de mélodie effaçant chagrins et tourments,

Sa ronron-thérapie apaise, c’est un médicament.

Il se plait aussi, à se lover tout contre nous,

Nos mains alors posées sur son pelage si doux.

 

 

Tout à coup un chant d’oiseau dehors l’interpelle,

Délaissant la maison, pour vite se faire la belle.

​

Ses yeux et son esprit sont voués à la chasse,

Pauvre petite souris, prends garde, toi qui passes !

​

Ton heure a sonné, te voilà entre ses griffes,

Sans pitié il t’attrape, son geste sait être vif.

​

Cette scène est trop dure, je détourne le regard,

Ce chat adoré cruel nous montre son côté noir…

​

La souris avalée, au soleil, il va s’étendre,

Dans son profond sommeil, il ne semble plus entendre,

​

Quoi qu’il arrive autour de lui, peu lui importe,

Rien ne le perturbe, la fatigue est trop forte.

​

Il ouvrira à nouveau un œil à la tombée du jour,

Ses sens se réveillant, à qui viendra le tour,

​

D’être traqué, chassé au milieu de la nuit,

Par ce grand chasseur, l’oiseau sera poursuivi.

Il s’endormira ensuite, rêvant d’être niché dans le foin,

Réapparaissant d’un coup dans mes jambes, serein.  

Ayant maintenant l’envie de jouer, attraper au passage,

La moindre ficelle ou bretelle dépassant d’un corsage.

​

Grimpant par-dessus le rebord de la douche,

Voyant apparaître le bout de son nez, peu farouche,

​

Il observe ce rituel entre les mains et la mousse,

Avec son air coquin, un peu d’eau l’éclabousse.

 

Il faut se rendre à l’évidence, le chat est un bonheur,

Un animal magicien, à l’esprit enchanteur.

​

Chat chez moi, chats d’ailleurs, chats de tous les pays,

Sont pour celles et ceux qui le savent, des merveilles dans la vie !

​

​

 

                                                                                                                                                            Chantal Amour

.  

bottom of page